Le Canada est l'un des pays les mieux organisés du monde sur le plan économique. Cependant, comme tous les géants, il souffre de problèmes de pollution principalement dus à l'industrie pétrochimique, aux transports, à la production de combustibles fossiles et à la déforestation. Un rapport officiel publié ces derniers jours et couvrant la période 1990-2012 montre que les émissions de gaz à effet de serre du secteur pétrolier et gazier au Canada ont dépassé celles du secteur des transports pour la première fois en 2012.

Le rapport d'Environnement Canada indique que les émissions du secteur pétrolier et gazier ont totalisé 173 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit l'équivalent de 25 % des émissions totales du pays.

En outre, le Canada représente actuellement 21 % de la déforestation totale de la planète. Les principaux facteurs de destruction des forêts canadiennes sont l'exploitation explosive du gaz de schiste et du pétrole issu des sables bitumineux, l'abattage massif et l'expansion du réseau routier.

La protection et la conservation de l'environnement dans le pays incombent principalement aux gouvernements provinciaux dans le cadre de ce que l'on appelle l'amendement sur les ressources. Cet amendement a également permis aux provinces de prélever des taxes sur les ressources non renouvelables, la sylviculture et la production d'électricité.

Le gouvernement fédéral n'a pas d'autorité spécifique sur l'environnement, bien qu'il ait des compétences en matière de commerce, de pêche et de réserves.

Que fait-on pour protéger l'environnement ?

Le Canada met en œuvre ses engagements dans le cadre de plusieurs accords internationaux contraignants qui contribuent à prévenir la pollution :

• La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination.
• La Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL).
• La Convention de Londres sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets et autres matières.
• Le Canada participe également à l'initiative mondiale sur les filets de pêche fantômes et, avec les États-Unis et le Mexique, travaille par l'intermédiaire de la Commission de coopération environnementale pour rassembler les communautés et les décideurs afin de trouver des solutions locales et de sensibiliser le public aux débris marins en Amérique du Nord.

Pour respecter ses engagements dans le cadre de la charte sur les plastiques dans l'océan, le Canada a pris des mesures nationales ambitieuses qui comprennent une vision visant à atteindre zéro déchet plastique d'ici 2030 et à permettre aux plastiques de rester dans l'économie et de ne pas être rejetés dans l'environnement.

Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux collaborent à la mise en œuvre de la stratégie nationale visant à prévenir, réduire, réutiliser, récupérer, capter et mieux collecter les déchets plastiques. En s'engageant avec l'industrie et d'autres niveaux de gouvernement, le pays vise à récupérer 100 % de tous les plastiques d'ici 2040.

Les phases

• La phase initiale du plan d'action zéro déchet plastique, lancée en 2019, se concentre sur les activités visant à accroître la récupération des plastiques dans l'économie.

Par exemple, établir des programmes de responsabilité élargie des producteurs, fournir un soutien aux innovations et aux infrastructures pour mieux gérer les plastiques, augmenter l'utilisation responsable et le recyclage des produits à usage unique, développer des normes pour l'utilisation de contenu recyclé.

• Une deuxième phase se concentre sur la sensibilisation des consommateurs, des entreprises et des institutions, la réduction de la pollution dans les activités aquatiques, le soutien à la science et la lutte contre les déchets dans l'environnement.

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